Phako
James
PERDUS / TROUVES > LES BELLES RETROUVAILLES
 
Galopin, le bien nommé
 

Depuis quelques temps, avec Julien (mon ami), nous parlons beaucoup de shetland. Je lui ai fait découvrir la race, dans l'espoir de le convaincre et cela a fini par marcher ! Il est convaincu, nous adopterons. Nous souhaitons alors adopter un bébé shetland tricolore.

Un soir, en surfant sur la toile, je tombe sur la page d’accueil de l’élevage du Royaume d’Angélique où un magnifique jeune shetland fauve est présenté. Il est en vente car non confirmable. Julien s'arrête soudain. Il craque sur sa frimousse et me dit de contacter l'éleveuse pour aller rencontrer ce magnifique Galopin, de son prénom, âgé de 7 mois.

Le lendemain nous allons donc à Surgères et nous revenons avec Galopin ! Nous sommes prévenus : il a 7 mois, l'adaptation va donc être plus longue car il est en pleine adolescence.

La première semaine se passe super bien, Galopin est propre, proche de nous. Il joue un peu mais sans se lâcher complètement. Son caractère nous correspond tout à fait : il est calme, adore les câlins et est très sage. Il a déjà appris le « assis » et commence à connaître un peu le rappel.

Le vendredi 8 juin, Julien vient me rejoindre à Brest car je dois quitter ma chambre de cité U. Nous logeons chez sa sœur. Galopin est un peu décontenancé. Donc nous le promenons, le rassurons, il dort à côté de nous.

Le samedi, nous décidons d'aller nous promener à la plage du Moulin Blanc, un endroit pour nous parfait et sécurisant car étendu et sans trop de monde ce jour là. Mais soudain, au cours de la balade, Galopin prend peur et se sauve sans se retourner ! Nous courrons pour le rattraper, en vain... Plus de Galopin dans notre champs de vision ! La panique nous envahit, mais nous nous reprenons et décidons de le chercher. Il ne doit pas être bien loin… Nous interrogeons tous les passants.

Deux heures plus tard, une dame vient nous voir. Galopin se cachait dans son jardin, mais son mari lui a fait peur et il s'est sauvé de nouveau. Nous l'avons cherché pendant 7 heures ce soir là, en vain. Nous sommes très tristes et désemparés...

Le lendemain, nous commençons à poser des affiches et nous retournons le chercher. Dimanche soir, Julien doit rentrer pour travailler. Il est inconsolable. Il décide de prendre des jours de congé pour rechercher Galopin. Le lundi, nous prévenons toutes les personnes qui nous semblent utiles : vétérinaires, SCC, refuges, SPA, fourrières, mairies... et nous demandons de partager l'annonce de la disparition sur Facebook. Nous avons été très surpris de la motivation des personnes : tout le monde a alors partagé l'information au maximum !

Nous avons collé environ 200 affiches, distribué des tracts, rappelé tous les jours les vétérinaires... Nous allons également le chercher avec des saucisses et des croquettes. Personne ne voit Galopin. Tellement désespérés, nous allons prier Saint Antoine de Padou, pour qu'il nous aide à retrouver notre Galopin. Nous contactons également des personnes qui communiquent avec les animaux et des radiesthésistes.

C'est au début du week-end que nous commençons a avoir des nouvelles : Galopin a été vu le long de la 4 voies. Seulement, nous n'en sommes informés que 24 ou 48 heures plus tard, donc quand nous allons voir, il n'est plus là. Mais nous savons désormais qu'il est dans le coin. Nous avons donc cibler nos recherches sur les secteurs où il a été vu, mais nous devons rentrer à Nantes bredouilles dimanche soir. Nous ne parlons pas pendant la route. Nous avons la même impression de l'abandonner.

Lundi, des tonnes d'appels. La frustration de ne pas être sur place... Heureusement, la sœur de Julien et son mari se déplacent dès que quelqu'un le voit et partent à sa recherche dès qu'ils le peuvent. Des personnes que nous avons rencontrées sur des sites internet et qui vivent à Brest nous aident également. C'est comme ça que Sylvie et son ami le voient une première fois. Alors ils le cherchent pendant plusieurs heures, jusqu'à l’approcher. A la fin il n'est qu'à quelques mètres d'eux ! Malheureusement, il s'enfuit de nouveau, mais ils décident de lui laisser une boite de pâté.

Plusieurs personnes ont essayé de l'approcher, mais le petit coquin s'enfuit après s'être montré.

Mardi, encore des appels. Galopin nous fait de grosses frayeurs : il se promène le long de la rocade ! Il est retourné près du lieu où nous l'avons perdu. La sœur de Julien se rend sur place, elle le cherche avec plusieurs autres personnes. Un monsieur est même allé chercher des croquettes chez un vétérinaire pour attirer notre chenapan. Mais Galopin se réfugie dans le Stang Allar, un parc de près de 40 hectares.

Julien a repris des jours de congés, nous partirons mercredi soir pour reprendre les recherches. Mais nous avons peu d'espoir car il ne se laisse pas approcher et il faut le retrouver...

Nous sommes donc mardi soir, mon papa vient de passer, il nous a préparé une carte de recherches ainsi que les vélos. C'est soir de match. Un ami arrive. Le téléphone sonne. J’entends Julien dire que ce doit encore être quelqu'un qui a vu notre chien ce matin. Je décroche...
- Bonsoir, c'est bien vous qui avez perdu votre chien ?
- Oui.
- Vous ne l'avez toujours par retrouvé ?
- Non toujours pas.
- Non, parce que je crois que je l'ai avec moi, là.
- … QUOI ?!!! vous êtes sur que c’est lui ?! Julien ! Julien !! Un monsieur a notre chien !!!
- Et bien il ressemble à la photo en tous les cas.
- Est-ce qu'il a un collier ?
- Oui, un collier noir en nylon avec des motifs jaunes.
- Et est-ce qu’il a du chewing-gum dans les oreilles ?
- (Rires au bout du fil.) Du chewing-gum ? oui.
- Holala !! c'est bien lui.

 

Et là, pétage de plombs total ! Nous prenons les coordonnées du monsieur, Julien appelle sa sœur, elle va le chercher directement. Nous n'y croyons pas. C’est dingue ! Je saute partout, je suis dingue ! Nous partirons donc mercredi soir mais nous rentrerons avec Galopin, maintenant nous en sommes certains !

 

Le moment tant attendu des retrouvailles arrive... Galopin nous reconnaît, il vient à nous et nous demande des caresses. Nous ne le saurons jamais, mais peut être nous a-t-il cherché ? Après une visite chez le vétérinaire, le verdict tombe : il est en pleine forme, il faut juste qu’il reprenne du poids. Une bonne douche et c'est reparti ! Nous sommes aux anges.

Nous avons pris le temps d'aller remercier les gens qui l'avaient cherché et bien sûr, nous sommes allé rencontré le monsieur qui nous l'a rendu. Il nous a alors raconté l'histoire. Lui n'avait pas vu les affiches. Il promenait ses chiens non loin du Stang Allar. Ils ont l'habitude de partir et revenir tout seuls. Ils sont revenus avec Galopin ! Le monsieur l'a approché et s'est dit qu'il devait être perdu. Galopin les a suivit et a fait la ballade avec eux. Puis, à la fin de la promenade, une dame interpelle le monsieur : "C’est vous qui aviez perdu votre chien ?" Le monsieur lui répond que non, celui-ci n'est pas à lui. "Et bien c'est celui des affiches, des gens le cherchent." Alors il le ramène avec lui et nous appelle.
Galopin a repris rapidement ses marques avec nous, il ne lâche pas Julien d'une semelle. Il joue avec plus de vigueur. C'est génial ! Encore merci à tous ceux qui nous ont aidés et grâce à qui nous allons continuer à vivre plein de choses tous les trois !
 
Audrey LAURENT – juin 2012