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Les toutounes de Lex : Héliza
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Héliza, ma première sheltie |
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Héliza est entrée dans ma vie lorsque j'avais 12
ans, le 8 novembre 1992 exactement. Petite boule de poil de 3 mois,
elle était déjà presque aussi grande que les
shelties adultes, avec des pattes plus grosses que les leurs !
J'avais passé de nombreuses années à essayer
de convaincre mes parents de me laisser avoir mon propre chien,
il s'agissait donc d'un rêve qui se réalisait. Seulement,
dans mon empressement (les parents peuvent toujours changer d'avis)
et probablement aussi à cause de mon jeune âge, je
n'ai pas jugé bon de me renseigner auprès du Shetland
Club de France. Comme j'avais la carte de cet élevage rencontré
à la jardinerie près de chez nous et qui m'avait fait
découvrir le shetland, nous avons décidé d'aller
là-bas.
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Lorsque nous sommes arrivés
à l'élevage, mes parents, ma petite soeur de 6
ans et moi avons d'abord pu rencontrer les shetlands adultes.
Ils n'étaient pas timides pour deux sous, le père
de Liza m'a même sauté dans les bras ! Puis, nous
sommes allés voir les bébés qui étaient
dans un chenil boueux et avaient l'air assez timides. Il y avait
des fauves et des tricolores. Au départ, je voulais une
petite femelle fauve qui pourrait participer à des expositions
canines et peut-être avoir des bébés. |
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Mon intérêt s'est d'abord porté
sur le chiot fauve semblant le plus petit et le moins timide. En fait
c'était un mâle, et de plus il était réservé.
L'éleveuse me l'a mis dans les bras, mais il n'a pas eu l'air
de se sentir vraiment à son aise. C'est alors que ma petite
soeur s'est écrié que si j'achetais un shetland de cette
couleur, elle ne le regarderait jamais ! C'était à
moi seule de choisir mon futur chiot, mais comme les tricolores me
plaisaient également, j'ai demandé à voir une
femelle qui se tenait à l'écart, l'air attentive, derrière
les autres. Elle était la plus grande de toute, et pourtant
du même âge. |
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Ma mère a pensé qu'elle
était probablement très craintive, et ne s'attendait
pas du tout à ce que la "petite" chienne a
fait une fois dans mes bras : sa queue s'est mise à battre
vigoureusement et ses deux grosses pattes autour de mon cou,
elle m'a léché la figure, comme si j'étais
celle qu'elle avait toujours attendu. Autant dire que ça
a été un vrai coup de foudre ! J'avais trouvé
Héliza, dont j'avais décidé le nom bien
avant d'aller la chercher. :) |
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Liza a été très sage dans la voiture, mais
c'était sans doute en partie dû au fait que le voyage
l'a rendue malade, la pauvre ! Après un trajet d'environ
3 quarts d'heure, nous sommes arrivés à la maison.
Nous ne nous inquiêtions pas vraiment de la réaction
qu'aurait Vickie, la caniche, en voyant Liza. En revanche, nous
avions quelques craintes vis à vis de Noirette, notre chatte.
Et bien, la rencontre s'est passée on ne peut mieux : la
chatte se tenait tranquilement sur le tapis du salon ; Bébé
Liza l'a vu et sans hésitation elle est allée lui
faire un bisou sur le nez, remuant la queue ! Noirette n'a pas bronché,
on aurait dit que les deux se connaissaient déjà !
A l'élevage il y avait aussi une chatte qui cohabitait parfaitement
avec les chiens vivant à la maison. Liza devait donc déjà
être habituée à la compagnie féline.
Avec Vickie, pas de problèmes non plus : séance normale
de "reniflage" partout. Liza a vite appris à respecter
sa "Mémé Grognon", comme nous l'appelions.
Même si Héliza n'a jamais eu peur de nous, la famille
qu'elle avait choisie, son comportement les premières semaines
n'était pas sans rappeler celui du loup dans le film "Danse
avec les Loups" : lorsque nous préparions sa gamelle,
elle faisait des allées et venues dans la cuisine, l'air
à la fois très intéressée par la nourriture,
mais inquiète. Comme le loup du film, elle avait des chaussettes
blanches et du coup ma mère la surnommait "Chaussettes".
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Héliza a beaucoup poussé, pour atteindre la taille
de 45 cm au garrot, et fait figure de géante parmi les shetlands.
;) Malheureusement, sans doute par manque de sociabilisation à
l'élevage, elle a longtemps été d'une timidité
extrême avec les inconnus, plus particulièrement les
hommes. Lorsque nous avions des invités, il n'y avait qu'au
moment des repas qu'ils pouvaient la voir de près de son
plein grès, car attirée par la nourriture, elle devenait
beaucoup moins farouche ! En promenade, le moindre bruit, la moindre
chose inattendue était également source de terreur
: un sac qui vole, un parapluie qui s'ouvre, etc. Cela s'est lentement
amélioré à force d'efforts : sorties au marché,
bruits provoqués devant elle dans notre maison, etc. C'est
à son entrée dans le 3ème âge que les
progrès ont été les plus marquants.
Dans sa jeunesse, Héliza avait une passion : un ballon jaune
qu'elle adorait courser et faire sauter sur son nez. Une vraie footballeuse
! Elle aimait également les balles mais en revanche, on ne
peut pas dire que les autres jouets (anneaux, pouet-pouet, etc)
la passionaient. Contrairement à beaucoup de shetlands, les
oiseaux du jardin ne l'ont jamais intéressée. Par
contre, elle aimait bien tourner autour de l'enclos des poules,
lorsque mes grands-parents en avaient. Elle est toujours très
intéressée lorsqu'un petit lapin ou hérisson
vient visiter le jardin de mes parents : elle pleure à la
fenêtre pour aller le voir. Comme elle est délicate
avec les hérissons, ne va pas presser son nez sur les épines,
je l'emmène les voir quand l'occasion se présente.
Elle en est ravie !
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L'arrivée de sa "petite
soeur", Yukari, alors qu'elle avait 11 ans et demi, lui
a apporté une seconde jeunesse morale mais cela l'a aussi
fatiguée physiquement car la petite n'avait de cesse
de l'inviter à jouer, et Liza semblait tellement heureuse
qu'il était dur de le lui interdire. Elles se sont entendues
de suite, comme vous pourrez le lire sur la page de Yukari.
:) Les deux miss ont vécu ensemble jusqu'à mars
2005, après quoi Manveru et moi avons tout d'abord déménagé
à Toulouse, puis en Essonne en janvier 2006. |
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Nous avons préféré qu'Héliza
coule une paisible retraite chez mes parents car d'une part, la vie
en ville ne lui aurait pas convenue et d'autre part, avec l'âge,
elle avait pratiquement perdu la vue et l'audition, et il était
important qu'elle reste dans une maison et un jardin où elle
avait tous ses repères car elle y avait grandi et passé
toute sa vie. |
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Héliza s'est éteinte
au matin du 12 décembre 2006, à l'âge de
14 ans, des suites d'une attaque cérébrale. Nous
avons eu la chance de la revoir environ un mois avant qu'elle
ne quitte ce monde, alors qu'elle était encore en forme
pour son âge. Elle était ravie de revoir Yukari
et sa mini copine Cheyenne dont elle avait fait la connaissance
en été 2006. Je suis très heureuse qu'elle
ait pu connaître sa "petite fille" d'adoption,
à laquelle elle s'était très rapidement
attachée, et c'était réciproque. Cheyenne,
tricolore comme elle, partageant la même passion pour
les ballons, aussi petite pour un shetland qu'Héliza
était géante. |
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Mémé Liza aura vécu toute sa
vie normalement, sans finir paralysée, sans connaître
les grandes dégradations qui viennent souvent avec l'âge.
Elle a eu une belle vie d'un peu plus de 14 ans, avec ses habitudes
dans le grand jardin de mes parents, où elle a pu jusqu'au
bout sortir quand elle le voulait. Elle est partie après une
journée normale de sa vie de toutoune, auprès d'une
famille qui l'aimait, jusqu'au bout elle a pu mener une vie normale
de chien, avec ses petites habitudes... Ma Liza, tu seras pour toujours
dans mon coeur... |
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